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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

 

Le statut de la femme

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Prédication prononcée le 15 février 2015, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

 

Dans les discutions à propos de l’Islam, il est souvent question du statut de la femme. Il faut bien admettre d’abord que le christianisme n’a pas à se vanter, l’islam est en l’année 1436, et au XVe siècle, on ne peut pas dire que l’Eglise chrétienne avait une conception de la femme particulièrement moderne. Et aujourd’hui encore, les Eglises chrétiennes ne sont pas exemplaires, il y a encore un nombre considérable d’Eglises qui n’acceptent pas, par exemple, le ministère féminin de pasteur (ou de prêtre)...

Mais indépendamment de ce qu’en a fait l’Eglise, il est bon d’essayer de voir ce qu’il en est dans la Bible. Là, à première vue, l’homme y a clairement une place prééminente, la Bible a été écrite dans un contexte globalement patriarcal. Mais si l’on regarde de plus près, on s’aperçoit que les femmes jouent un très grand rôle dans la Bible, et un rôle plutôt plus positif que les hommes en fait. Les hommes de la Bible sont loin d’être parfaits, la Bible n’est pas la Légende Dorée cherchant à mettre le lecteur devant des exemples moraux, les acteurs de la Bible ont ainsi tous beaucoup de travers, de défauts, et font de grandes erreurs, et de graves péchés. C’est moins le cas des femmes, mis à part quelque unes particulièrement mauvaises ou perverses, comme Jézabel qui a assassiné les prophètes, ou Salomé qui a demandé à Hérode la tête de Jean Baptiste sur un plateau, toute l’histoire sainte est parsemée de femmes qui ont un rôle essentiel. Qu’on pense à la mère de Moïse qui sauve le sauveur, à sa sœur Myriam, prophétesse, aux matriarches, à Sarah, Rébecca, Léa, Rachel, et surtout ces deux grandes dames qui sont tout à fait exemplaires et à qui il a même été donné un livre à leur nom : Ruth et Esther. Ruth qui est le modèle même de la générosité, du désintéressement, de l’intelligence, ancêtre de David et du Christ, et Esther qui sauvera tout le peuple pas sa finesse, et son intelligence, sans verser une goutte de sang. Et puis il y a de nombreuses femmes nommées ou non, comme Rahab qui sauvera Jéricho, Anne la mère de Samuel, ou la veuve de Sarephta en tout exemplaires.

Dans le Nouveau Testament, il en est de même, et les femmes de l’Evangile sont très nombreuses et toujours des personnages clé. Il y a bien sûr, tout d’abord, Marie la mère de Jésus, l’Evangile de Luc commence par des histoires de femmes, et fait tout reposer sur le fiat de Marie où elle adhère au projet de Dieu. L’Evangile de Jean se termine avec la résurrection, et là, c’est une femme encore, Marie-Madeleine qui est le premier témoin de la résurrection, c’est elle à qui Jésus se révèle et c’est elle qu’il envoie pour annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile aux hommes ! Marie-Madeleine est ainsi, au sens propre du mot, la première « apôtre » du Christ ressuscité. Et il est incroyable que nombre de nos responsables d’Eglises considèrent qu’une femme n’est pas capable de prêcher la Bonne Nouvelle quand Jésus lui-même en choisit une en premier !

Et puis dans l’Evangile, parmi les femmes, il y a cette femme au parfum, qui fait un geste d’humilité, d’adoration envers Jésus, et lui-même dit : « partout où on prêchera l’Evangile, il sera fait mention d’elle » (Marc 14 :9) Cela aussi est incroyable, incroyable que cela soit tombé dans une sorte de tâche aveugle de nos Eglises. Jésus n’a pas invité souvent à faire mémoire, seulement deux fois, ici et lors de la Cène. Pour la Cène, les Eglises l’ont pris très au sérieux, et on institué un « sacrement », répété inlassablement chaque dimanche. Mais pour cet épisode de la femme, on n’en tient pas compte, on prêche souvent l’Evangile, mais quand fait-on mention de cette femme au parfum ? A peu près jamais en fait, si, une fois tous les trois ans quand le texte revient dans les listes de lectures. Or on devrait mentionner chaque fois cette femme, pour dire peut-être que le fonds de l’Evangile, ce n’est pas la virilité batailleuse, pas l’orgueil, la force physique, mais la douceur, la tendresse et l’humilité. Le problème, c’est que le Dieu dans lequel on croit induit notre façon d’être au monde. Et croire en un Dieu barbu, monarque oriental, juge, intransigeant, punissant et commandant induit nécessairement des comportements brutaux aux fidèles. Et c’est sans doute une des plus belles idées de l’Eglise catholique médiévale en ce sens d’avoir développé le culte marial au point d’incorporer pratiquement Marie dans le divin. Ainsi, la femme, ou plutôt le féminin, la féminité devient une partie même de Dieu, ce en quoi l’on croit, l’essentiel, le fondamental, ce que l’on adore. En tant que protestant, on peut répugner à ajouter des personnes en Dieu ou auprès de lui, mais dans ce cas, il est essentiel de penser de la féminité en Dieu. Dieu n’est pas que père, il est aussi mère, et ses apôtres ne sont pas que comme Pierre avec son épée, mais aussi une humble femme avec un vase de parfum. Cela est fondamental. Le judaïsme d’ailleurs a toujours dit cela, ne serait-ce qu’en affirmant sans relâche que Dieu fait preuve de «miséricorde », or le mot hébreu vient du mot désignant le « ventre maternel », ainsi, le Dieu miséricordieux, c’est un Dieu tendre qui a de l’amour comme en a une femme pour l’enfant qu’elle porte.

Et puis malheureusement il y a Paul, et ses propos misogynes bien connus. Il dit : « femmes soyez soumises à vos maris » (Col 3 :18, Eph 5 :22) et aussi qu’« il est malséant à une femme de parler dans une église». (1 Cor 14 :35), il leur impose le voile et les cheveux longs (1 Cor . 11 :6), et on trouve aussi dans sa première lettre à Timothée (1Tm 2.11–15) des propos absolument abjects, insupportables qu’il vaut mieux même ne pas citer. Et donc, qu’en faire ?

La première solution, serait, bien sûr de les appliquer à la lettre. Ce serait une erreur, parce qu’il faut toujours chercher la cohérence dans l’Ecriture, et ne jamais prendre un passage isolé pour autorité s’il n’est pas corroboré par le sens global du message, et surtout dans l’Evangile lui-même. Or là précisément, ce rabaissement des femmes est totalement incohérent par rapport au reste, et à l’Evangile. Jamais on ne voit Jésus rabaisser une femme parce qu’elle est femme, jamais il ne traite différemment une femme d’un homme, et ce genre de propos lui sont totalement étrangers. Au nom de cette cohérence, on peut donc refuser l’interprétation simple de ces propos de Paul et chercher à les interpréter autrement sans vouloir les appliquer tels quels. (D’ailleurs Paul lui-même ne semble pas être aussi radical, puisqu’il cite même une femme à qui il donne le rang d’ « apôtre » : Junias en Rom. 16 :17)

Une solution est de dire qu’il s’agit de propos purement culturels, et de les écarter tout simplement. Paul, bien sûr, appartient à son époque, et donc il parle comme quelqu’un de son époque. Il faut donc faire la part des choses. De même, Paul tolère tout à fait l’esclavage, et ce n’est pas une raison pour, aujourd’hui, engager des esclaves au lieu de femmes de ménages dans nos maisons (Tite 2 :9). Mais la difficulté, de cette attitude, c’est bien sûr de savoir quel est le critère qui permettra de savoir ce que l’on garde et ce que l’on écarte dans l’Ecriture.
On peut aussi utiliser la méthode dite historico-critique et voir que Paul parle non pas dans l’absolu, mais par rapport à un contexte particulier. Il faut donc, pour être fidèle à Paul, voir ce qu’il dit par rapport à la situation de départ et le déplacement qu’il opère. Or la situation de départ, c’est que, de son temps, les femmes n’étaient pas admises du tout dans les églises, comme c’est le cas dans les synagogues. Là, Paul dit que les femmes doivent se taire dans les églises, cela veut dire qu’il leur permet d’entrer, certes sans parler, mais elles peuvent entrer. Il leur fait donc faire un pas de plus dans l’intégration dans l’Eglise, et pour lui être fidèle, nous devrions aller dans le même sens, et non pas restreindre la place des femmes dans l’Eglise, mais plutôt chercher comment leur permettre de s’intégrer d’avantage.

Et puis, on peut aussi cesser de tourner autour de la question par des arguties diverses, et simplement dire que Paul dit ce qu’il veut et qu’on peut très bien ne pas être d’accord avec lui. Notre religion, c’est « chrétien », pas « paulien ». Paul n’est pas le Verbe incarné, ce n’est pas lui qui dit l’Evangile. Donc on peut lire avec intérêt et respect ce qu’il écrit, mais penser que cela ne représente que son opinion à lui.

De toute façon, il ne faut pas prendre la Bible comme un modèle de vie, mais comme une révélation théologique. Les façons de vivres sont trop liées au contexte historique et culturel, il faut aller voir plus en profondeur ce qu’est l’anthropologie biblique.

Tout d’abord dans l’Ancien Testament, nous avons deux récits de la création, un en Genèse 1 et un autre plus tardif en Genèse 2.

Le premier est le plus simple, il présente la création de l’homme et de la femme à égalité : « Dieu dit : Faisons l’humain à notre image selon notre ressemblance, (...) Dieu créa l’humain à son image : il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa. » (Gen 1 :26,27). Et là, on voit une chose merveilleuse : qu’est-ce qui est à l’image de Dieu ? L’homme ? Ou la femme ? Non, en fait les deux réunis. C’est l’humain qui est à l’image de Dieu, et cet humain est « homme et femme ». L’homme masculin ne peut donc prétendre être l’image de Dieu tout seul tant qu’il n’est pas en relation avec le féminin. L’image de Dieu, elle est dans le couple, pas dans l’individu. Et cela sans doute parce que Dieu est en lui-même une réalité complexe, dialectique. Et quand on dit cela, il n’est pas question seulement de sexe biologique, mais de féminité et de masculinité, et depuis Jung, on sait que chacun a une part de féminin et une part de masculin. Le couple, ce sont deux individus complémentaires qui apportent chacun une dimension différente, le couple suppose une complémentarité, une quête de l’autre comme différent, et non pas une recherche de l’identité ou du même. C’est dans cette complémentarité que ce trouve la fécondité. Et saint Augustin a bien vu cela à propos de la Trinité, qui est une autre manière de complexifier Dieu, il explique que quand on dit qu’il y a plusieurs « personnes » en Dieu, il ne faut pas entendre que Dieu serait fait de plusieurs individus, Dieu est un, mais il dit donc que « personne » doit s’entendre comme « relation ».  Dieu est relation, tout est là, et c’est ce que peut aussi vouloir dire « Dieu est amour » (1 Jean 4 :8).

Genèse 2 est plus compliqué, la femme y semble avoir un rôle subalterne, créée après l’homme à partir d’une côte, elle a pour fonction d’être une aide. Ca n’est pas très valorisant, pourtant, si l’on regarde le texte de près, il n’en est pas ainsi.

D’abord cette fonction d’ « aide » : il ne s’agit pas pour elle juste d’être une sorte d’aide ménagère, car le mot est très fort. « Ezer » ( עֵ֫זֶר ) en hébreu est utilisé maintes fois non pas concernant la femme, mais Dieu lui-même. Dans les Psaumes, c’est Dieu qui est mon « aide » (Ps 20:3, 33:20, 70:6, 115:9,10,11, 121:1 etc...). Et les traducteurs qui sont malhonnêtes, ne mettent alors plus « aide », mais « salut », « secours ». La femme est donc plus qu’une aide pour l’homme, elle est son secours, son salut, et elle sauve l’homme comme Dieu peut le sauver. Et il est vrai que la femme sauve l’homme, on le voit particulièrement dans des milieux défavorisés où certains n’ont eu aucune éducation morale et tournent mal. Ce sont les femmes qui peuvent les empêcher de dériver, parce que elles, elles donnent la vie, elles cherchent la fidélité, la stabilité, elles sont dans le don, et par la maternité découvrent souvent les valeurs essentielles de l’humanité. Sur ce point, la Bible a raison, « il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gen. 2:18), et son aide, elle est dite « semblable à lui », c’est-à-dire au même niveau que lui. Ce n’est pas une aide en dessous de lui, moindre que lui, la femme sauve l’homme, sans doute, mais elle est au même niveau, de même nature, et de même dignité. Telle est l’anthropologie de ce deuxième texte de création.

Quant à l’histoire de la côte, depuis longtemps les juifs ont compris qu’il s’agissait de tout autre chose. En hébreu en effet, le mot que l’on traduit là par « côte » ( צֵלָע )signifie normalement le « côté », tout un côté, une moitié. Et ainsi on peut lire qu’à l’origine, l’humain est à la fois homme et femme (comme en Genèse 1) et que Dieu, comme dans le mythe du Banquet de Platon, coupe cet androgyne en deux pour en faire deux moitiés, l’une masculine et l’autre féminine. Aucune moitié n’est ainsi moindre que l’autre, et chacune cherche à retrouver l’autre pour rétablir l’unité.

Mais dans tous les cas, « il n’est pas bon que l’homme soit seul », il lui faut un vis-à-vis, l’homme doit être en relation à d’autres, et doit vivre pleinement sa vie comme relation sans quoi il passe à côté de son humanité.Et on peut même penser qu’en fait, le mode de relation entre l’homme et la femme n’est qu’un cas particulier des relations de chacun avec tout semblable. Le prochain qu’il faut aimer, c’est le prochain, qu’il soit homme ou femme, et il n’y a pas de commandements distincts pour les prochains et les prochaines. C’est ainsi que Paul s’il a dit des choses discutables en a aussi dit de belles, et même l’essentiel quand il affirme que devant Dieu, « il n’y a ni homme ni femme ». (Gal. 3:28). La question du sexe n’est rien par rapport à Dieu. Il y a des différences physiques bien sûr, mais le physique n’est que passager et rien par rapport à Dieu. Il y a des différences imposées par la culture... vêtements, coiffure, comportements... Pourquoi pas. Mais tout cela aussi est secondaire, tant que cela n’entre pas ouvertement en contradiction avec le principe fondamental anthropologique qui est qu’en Dieu, homme et femme sont à égalité, parce que pour Dieu, « il n’y a ni homme ni femme ».

Le Christ lui ne fait pas de distinction entre l’homme et la femme, et il nous dit que la seule chose essentielle dans la relation interhumaine, c’est de rechercher l’amour. Or l’amour évangélique, ce n’est pas le sentiment amoureux, ni la sympathie, c’est une disposition d’esprit par rapport à l’autre, d’ouverture, de respect, d’accueil de l’autre. Le Christ nous dit qu’il faut aimer son prochain (dont sa prochaine) « comme soi même », c’est-à-dire comme un autre soi-même, non pas comme un esclave, ou un moindre moi, mais au même niveau que soi-même, en donnant à l’autre le même statut que l’on a soi-même. Cela reprend l’idée la création de l’homme où l’autre est créé pour être un vis-à-vis, « semblable à lui », pas inférieure, mais semblable. Ainsi, dans l’amour, et dans la relation que nous devons avoir aussi dans le cas particulier de la relation avec quelqu’un de l’autre sexe, il ne peut y avoir de soumission ni de domination, pas de dévalorisation, pas plus que de divinisation. La relation doit être équilibrée, l’autre étant accueilli comme un individu plein et entier, comme un vis-à-vis, un « alter ego ».

C’est cela qu’il faut chercher, dans toute relation, et même, et peut être surtout dans la relation de couple. Avec en plus la particularité qu’un couple est formé de personnes qui s’aiment dans l’altérité (qu’elle soit biologique, sexuelle ou autre). Un couple, ce n’est pas une paire de deux individus semblables, mais de deux personnes qui se complètent par leurs différences (et se rencontrent bien sûr sur certains points pour se retrouver et s’articuler). Et alors aimer c’est aussi accueillir la différence de l’autre sans vouloir qu’il devienne comme soi-même. C’est ainsi que la relation de couple a été prise dans la Bible comme une image de la relation entre l’homme et Dieu, Dieu aime l’homme et l’homme aime Dieu, mais Dieu ne demande pas à l’homme d’être Dieu, pas plus que l’homme n’aurait que faire d’un Dieu qui cesserait d’être Dieu pour être seulement homme. C’est alors que la relation est féconde, humainement, et spirituellement, chacun a son rôle, et chacun aime l’autre pour ce qu’il apporte à l’ensemble relationnel.

Cela aussi est d’une grande originalité dans toute la Bible, il y est dit que Dieu fait « alliance » avec l’homme. Or on ne fait alliance avec un esclave, on le fouette ou on le menace pour qu’il obéisse, une peuple vainqueur ne fait pas alliance avec les vaincus, il les pille et les écrase. Dieu, lui, fait alliance, c’est-à-dire qu’il a pour l’homme le plus grand des respects, la plus grande considération, et qu’il est nécessaire qu’il en soit de même de l’homme vis-à-vis de Dieu.

Dans tous les cas, la fécondité, la vie, ne peut venir que dans la relation, dans la relation de complémentaires, dans l’altérité, et dans l’accueil de l’autre comme un autre « je », qui est un partenaire mis au même niveau que soi, c’est ça l’amour.

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Galates 3:26-29

Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus : vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus. Et si vous êtes à Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse.

Marc 14:3-9

Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra pendant qu’il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’albâtre qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix ; elle brisa le vase et répandit le parfum sur la tête de Jésus. Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation : A quoi bon perdre ce parfum ? On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s’irritaient contre cette femme.

Mais Jésus dit : Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard ; car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous le voulez, mais moi, vous ne m’avez pas toujours. Elle a fait ce qu’elle a pu ; elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture.

En vérité, je vous le dis, partout où la bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait.

Jean 20:11-18

Cependant, Marie se tenait dehors, près du tombeau, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le tombeau et vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds. Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna et lui dit en hébreu : Rabbouni, c’est-à-dire : Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va vers mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie-Madeleine vint annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses.

Jean 20:11-18, Gal. 3:26-29, Marc 14:3-9