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Pâques, une bonne nouvelle réaliste

 

Pâques, une bonne nouvelle réaliste

Pâques, ce n’est pas une bonne nouvelle à l’eau de rose, et c’est important pour comprendre comment nous pouvons accueillir la promesse de l’Evangile des ces temps troublés.

Nous aimerions que la puissance de Dieu s’exprime de telle sorte qu’il n’y ait pas de souffrance, pas de drames, pas de guerres, pas de maladies, que notre vie soit avec lui comme un chemin de pétales de roses. Mais voilà, la foi chrétienne n’est pas une projection de nos désirs infantiles.

Pâques, c’est la victoire de la lumière, de la vie, de l’espérance, mais dans l’histoire même de Jésus, à travers combien de souffrance, de trahison, d’injustice, de torture, de mort violente et de deuil ? Et... aucune intervention de Dieu : les méchants sont vainqueurs, le Christ innocent est torturé et meurt, pas de légion d’anges pour intervenir, et pas de punition pour les méchants.

Les disciples vont être ébranlés, d’ailleurs, comme on le voit avec les pèlerins d’Emmaüs, mais ils vont vite comprendre que la bonne nouvelle, elle est d’un autre ordre. Jésus lui-même a dit : « vous allez entendre parler de guerres et de bruits de guerre, mais ne vous alarmez pas... »  (Matt. 24,6)... Donc nous voilà prévenus, Dieu ne règle pas tous les problèmes du monde matériel ou politique, mais... mais...

Mais la bonne nouvelle de l’Evangile, c’est que même dans une situation politique dramatique (comme l’était le pays de Jésus), même dans des drames personnels, jamais Dieu ne délaisse son bien aimé, jamais il ne l’abandonne, il reste toujours pour lui une source de joie, de paix intérieure et de confiance. Et la bonne nouvelle, c’est que, quelle que soit notre situation personnelle, il y a toujours de l’amour à donner, (et à recevoir), de plus pauvres à aider, et de bons repas à partager entre frères et sœurs.

La bonne nouvelle de Pâques, c’est qu’il y a quelque chose, dans la vie que Dieu nous donne, qui est plus fort que la mort, que le terrorisme, que les guerres, que la violence ou les échecs personnels. « Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus Christ » (Rom. 8,38-39).

Louis Pernot